Situation historique
Le début de « l’affaire Vivalia », qui a confronté l’intercommunale avec l’ensemble de notre groupe politique (et même l’ensemble des autres groupes politiques de la commune) a démarré par la volonté de Vivalia de construire un nouvel hôpital à Houdemont, loin de toutes les connexions en transports en commun. Nous avons toujours eu une volonté sans faille de défendre la qualité et la présence des soins de santé dans le sud de notre province.
Notre hôpital fonctionnait bien, faisait du bénéfice et les soins prodigués étaient et sont de qualité. Nous ne comprenions pas pourquoi il devait fermer. À 3 reprises, plus de 3000 personnes se sont retrouvées pour le défendre. La bataille s’est également faite au niveau politique, particulièrement portée par notre bourgmestre, Vincent Magnus ainsi que par nos représentants au sein du conseil d’administration de Vivalia, Kamal Mitri puis actuellement Marc Kerger.
Les actions menées
Le projet « Vivalia 2025 » a été lancé sans permis urbanistique approuvé, sans plan financier, etc. Cette situation a rendu le dialogue extrêmement difficile entre la commune et Vivalia. Nous partagions une réelle inquiétude sur le futur du site actuel de notre hôpital et nous voulions conserver un maximum d’activités médicales. De nombreuses actions ont été menées par la commune. La dernière engagée a été l’introduction d’un recours au Conseil d’État en annulation du permis d’Houdemont .
Évolution durant les dernières semaines
Dans le cadre de l’obtention du prêt pour Vivalia 2025, l’intercommunale souhaite prolonger son existence pour 30 ans de plus. À la base, elle devait se terminer dans 9 ans. L’objectif est d’assurer le remboursement des emprunts pour les banques. Cependant, la limite légale d’une intercommunale est de 30 ans…
Afin d’obtenir cet accord, l’intercommunale est venue proposer une mise sur pied concrète d’une Proxi-Clinique, au sein d’un Pôle Santé, sur une partie du site actuel de l’hôpital d’Arlon. Ce terme de Proxi-Clinique est resté comme une coquille vide durant de nombreuses années.
Cette démarche a été reçue par notre groupe, avec une volonté d’ouverture. Cependant, nous restons amers face au contenu de cette proposition.
La convention
Cette convention n’était pas prévue par Vivalia. Elle était une condition essentielle pour nous, afin de nous garantir la présence et la qualité des soins dans notre chef-lieu.
Elle prévoit :
- L’installation d’une Proxi-Clinique dans le bâtiment dit « Le Couvent » sur le site actuel de l’hôpital d’Arlon avec la programmation suivante :
- Des consultations dans toutes disciplines (médicales et paramédicales) ;
- Un centre de prélèvement de biologie largement accessible ;
- De l’imagerie médicale standard ;
- Des postes d’autodialyse ;
- De la revalidation ambulatoire ;
- Au minimum une clinique thématique, dans le respect des réglementations et
- en lien avec la case MIX du bassin de soins desservi ;
- Un point de départ PIT (en coordination avec la SPF et la COAMU) ;
- Un poste 1733 permettant un travail complémentaire avec la 1ère ligne et
- intégrant des soins non programmés.
Cette programmation est imprécise et le corps médical n’a pas encore été consulté. De plus, toutes les Proxi-Cliniques devraient avoir ces services.
- Une spécificité locale est prévue par :
- Clinique thématique autour des thèmes de l’oncologie et la diabétologie (+maison du diabète) ;
- Consultation ‘fin de vie’ ;
- Intégration au Pôle Santé d’une Maison de ressourcement ;
- Intégration du CPVS provincial (Centre de Prise en charge des Violences Sexuelles).
Cette Proxi-Clinique sera ouverte au plus tard lors de l’ouverture de l’hôpital d’Houdemont.
- Le bâtiment C, cédé gratuitement par les Sœurs à l’époque, sera cédé gratuitement à la ville, pour cause d’utilité publique.
- Le Centre de Santé de la Province et le CPVS s’installeront dans le bâtiment E.
Nous avons voté la convention assortie d’une condition suspensive. Si le CA de Vivalia n’accepte pas cette convention, la commune maintiendra son recours et refusera la prolongation de l’intercommunale.
Enfin, la ville s’engage de retirer son recours si cette convention est acceptée par le CA de Vivalia.
Aujourd’hui et demain…
Notre groupe a voté pour cette convention. Cependant, même si cela montre une volonté de dialogue et d’avancement, cet accord garde un gout amer pour notre groupe. Nous regrettons beaucoup de choses, dont, entre autres, l’absence d’un hôpital médical ou chirurgical de jour et l’absence d’un service de revalidation. Enfin, nous pensons au personnel médical. Il est actuellement dans une incertitude qui doit se stopper. Les médecins n’ont jamais été mis face à ce projet de Proxi-Clinique : il est plus que temps que Vivalia les intègre dans la réflexion.
Nous gardons une réelle volonté d’avancement et poursuivons le combat, mais tendons la main à Vivalia pour plus de transparence et de coopération. Nous ferons tout pour obtenir un maximum de soins au sein de notre Pôle Santé et l’objectif reste toujours le même : conserver une offre médicale diversifiée et qualitative à Arlon pour ses concitoyens.