notre province. Ce refinancement doit permettre à nos hôpitaux de rencontrer les enjeux de
l’indispensable et prioritaire modernisation des équipements et infrastructures de soins.
A ce sujet, la ministre wallonne de la Santé a affirmé que « la volonté (du gouvernement) est de tout
mettre en œuvre pour assurer une qualité et une proximité maximales des soins de santé au
bénéfice de tous les habitants». Ces deux aspects sont essentiels.
Pour les habitants de la province, nous désirons des soins de qualité.
Le projet d’un hôpital central (à Houdemont) n’offre pas la garantie d’une qualité supérieure à celle
existante dans nos hôpitaux. Le sous-dimensionnement de cet hôpital central, l’absence de
programme et équipement de soins supplémentaires illustrent l’absence de réelle plus-value
qualitative du projet.
Durant cette période dite intermédiaire, cette qualité est elle-même dangereusement menacée du
fait des désinvestissements chroniques – assumés par la direction de Vivalia – dans les
infrastructures des Cliniques du Sud-Luxembourg – CSL (voir les budgets d’investissements de
l’intercommunale Vivalia).
Ces désinvestissements, eux-mêmes couplés à des fermetures programmées d’unités de soin, à un
manque de soutien aux projets du conseil médical arlonais et à un resserrage vers le bas des effectifs
du personnel hospitalier, mettent gravement à mal les capacités de développement des CSL.
Pour les habitants de la province, nous désirons des soins de proximité.
Cette proximité des soins et l’accessibilité du site ne seront en aucun cas rencontrées dans le
scénario Centre-Sud (Houdemont), car son implantation est prévue hors de tout maillage de
transports publics existants.
Ce « tout à la voiture » affecterait significativement la mobilité des patients et du personnel
hospitalier et serait à contre-courant des enjeux majeurs du développement durable.
Nous rappelons aussi que ce projet est en totale inadéquation avec le récent schéma de
développement territorial (SDT) de la région Wallonne, ce dernier prônant la localisation des
services hospitaliers au sein des pôles régionaux – dont Arlon fait partie.
Pour ces raisons, nous maintenons plus que jamais notre opposition au projet Vivalia 2025 dont les
inévitables surplus de financement seront à charge des associés (et donc des communes) et nous
continuerons dès lors à actionner tous les leviers juridiques et institutionnels en notre possession.
Nous appelons à une utilisation plus raisonnée des deniers publics en se concentrant sur la mission
principale de l’intercommunale : celle de garantir des soins de qualité et de proximité.